Coaching guérison de la douleur chronique et des symptômes persistants

La douleur expliquée

La douleur, en résumé
On sait maintenant qu’il est difficile d’envisager la possibilité de guérison de douleurs ou symptômes chroniques sans en comprendre certaines notions de bases. Il n’est nul besoin d’être érudit en neuroscience, mais se familiariser avec quelques principes fondamentaux est nécessaire.
Alors commençons !
De façon courante, beaucoup supposent (à tort) que la douleur peut se résumer à un schéma très linéaire (pardonnez-moi si vous êtes déjà mieux informé !) :
On se blesse → des messages de douleur sont envoyés au cerveau en passant par la moelle épinière → le cerveau enregistre ‘douleur’
Ce schéma pourrait s’appliquer à certaines situations, mais pour d’autres, il est totalement inadéquat.
Comment expliquer en effet qu’il puisse parfois y avoir une intensification de la douleur sans que le stimulus ait changé ? Ou que la douleur puisse diminuer alors que la blessure est toujours là. Ou à l’inverse, que la blessure a complètement guéri et que pourtant la douleur persiste. Ne parlons même pas de la douleur ‘fantôme’ que peuvent ressentir certaines personnes qui ont subi une amputation ! Comment expliquer cela ? Il est clair qu’un morceau de puzzle manque dans ce paradigme ‘archaïque’ de la douleur.
Pourtant c’est cette fausse idée de la douleur qui nous fait errer d’un médecin à un autre, d’un diagnostic à un autre, en cherchant désespérément une cause à cette douleur… On est parfois soulagé par certains traitements, parfois on ne l’est pas, et parfois même un traitement arrête de faire de l’effet…
Dans notre quête pour un ‘remède’, nous sommes concentrés sur un ou plusieurs symptômes et leur cause. Nous focalisons sur cette douleur ce qui amplifie le sentiment d’anxiété et de peur qui y est associé. Pour finir, nous avons tout essayé et RIEN ne marche… Naturellement, nous nous retrouvons complètement désespérés… Comment pourrons-nous un jour trouver une solution si nous ne trouvons pas de cause physique ?
Mais il faut aller plus loin.
La réalité :
Lorsque nous souffrons d’une lésion tissulaire (imaginons une coupure au doigt) des cellules nerveuses à l’endroit de la blessure appelées nocicepteurs sont ‘alertées’ du danger. Elles sont activées même avant que la blessure ait lieu et envoient des signaux de danger à la moelle épinière.
Ces messages ne sont en fait pas des messages de douleur. Ce ne sont que des messages alertant le cerveau que quelque chose qui pourrait potentiellement nous blesser est sur le point de se produire (si ce n’est pas déjà fait).
Ces messages de danger sont transmis au cerveau. Une fois dans le cerveau, ils sont ‘combinés’ à des centaines d’autres entrées au cerveau, comme des informations sensorielles, des pensées, des émotions, des souvenirs passés…
Le ‘tissage’ de tous ces éléments donne un résultat qui sert au cerveau pour évaluer la gravité de la situation.
Si le verdict est que notre sécurité est en jeu, alors le cerveau déploie des signaux de danger, comme une douleur par exemple. Cette sensation déplaisante nous incite à agir dans le but de rester sain et sauf (le cerveau en nous ‘faisant mal’ est certain d’attirer notre attention s’il juge qu’il faut passer à l’action !)
La douleur, c’est le moyen qu’a le cerveau de nous protéger contre un danger.
En d’autres termes, la douleur est une évaluation du niveau de danger et n’est autre qu’un mécanisme de protection.
Ce stratagème semble plutôt efficace ! Et en théorie il l’est !
Mais comme ce niveau de danger est déterminé par la combinaison d’une multitude de facteurs, l’intensité de la douleur ne reflète pas toujours uniquement la gravité de la blessure. Et voilà la faille dans le système ! Il y a tant de ‘couches’ dans ce processus qu’il arrive que le cerveau puisse ‘se tromper’…
Si vous souhaitez une petite ‘pause’, je vous propose cette vidéo divertissante de Lorimer Moseley qui est Professeur de Neurosciences, University of South Australia. Il dirige le Body in Mind Research Group qui explore le rôle du cerveau et de l’esprit dans les douleurs chroniques. Il a aussi un grand sens de l’humour !
Mais vous vous demandez sans doute ce qui se passe quand une douleur persiste ?
Hé bien avec le temps, notre ‘système de douleur’ ou encore notre système nerveux autonome (celui qui fonctionne tout seul sans rien dire !) peut devenir hypersensibilisé.
Ce phénomène peut se produire à différents niveaux dans la transmission au cerveau.
Peut-être que les nocicepteurs sont devenus plus sensibles (une très faible stimulation suffira à envoyer des signaux de danger forts).
Ou c’est peut-être au niveau de la moelle épinière que l’intensité des signaux est réduite ou augmentée, ce qui altérera l’intensité de la douleur générée par le cerveau quel que soit le stimulus.
Enfin, le cerveau-même peut moduler la réponse de douleur en combinant toutes les données à l’infini…
Pour compliquer les choses, le cerveau est aussi capable de provoquer la sécrétion de tout une panoplie d’hormones (endorphines, adrénaline, cortisol etc…) qui elles aussi peuvent diminuer ou intensifier la douleur…
Cette sensibilisation du système peut s’opérer sur une plus ou moins longue période, et c’est la formation de certaines voies neuronales qui peut devenir la cause de douleur ou de symptômes chroniques, persistants bien au-delà de la guérison d’une blessure, ou qui sont peut-être même apparus sans qu’il n’y ait jamais eu de blessure!
Ceci explique aussi comment il est possible pour un stimulus normalement insignifiant (le contact d’un drap par exemple, ou des variations de température minimes) d’être perçu comme douloureux par certaines personnes.
Heureusement, cette conception relativement récente de la douleur nous offre de nouvelles perspectives et surtout beaucoup d’espoir !
En gros, la douleur est un ‘produit’ du cerveau, destiné à nous protéger.
Donc plus le cerveau perçoit (à tort ou à raison) des preuves de danger (que ces dangers soient physiques, mentaux, réels ou même imaginaires !) plus le cerveau va produire de la douleur (ou d’autres symptômes).
Il s’ensuit logiquement que plus le cerveau percevra des preuves de sécurité, moins il produira de douleur !
Relisez cette phrase !
Car elle renferme la solution !
Ceci implique que si l’on agit consciemment pour présenter des messages de sécurité au cerveau, calmant ainsi notre système nerveux devenu hyper-réactif et créant de nouvelles voies neuronales, un peu comme de nouveaux programmes, nous avons le pouvoir de réduire et même d’éliminer la douleur persistante.
Oui !
Il est possible d’y travailler consciemment et somatiquement et il existe une grande variété d’outils pour restaurer le sentiment de sécurité et d’harmonie dans notre système nerveux dysrégulé.
Tous les facteurs ayant pu avoir contribué à la formation de la douleur (émotions réprimées, circonstances actuelles, événements passés, traumatismes, nos relations aux autres, nos traits de caractère, notre façon de respirer, nos croyances limitantes etc…) peuvent être identifiés, reconnus, acceptés et recadrés.
La bonne nouvelle est que ce travail nous ouvre la porte d’accès à la guérison. Nous pouvons changer notre manière de réagir face aux défis et problèmes. Nous pouvons modifier leur influence dans le traitement des messages de danger ou sécurité du cerveau. C’est ainsi que l’on peut commencer à influencer notre douleur nous-même.
N'oubliez pas :
Votre douleur ou symptômes sont réels (n’écoutez pas ceux qui suggèrent que vous puissiez l’imaginer ou l’exagérer !). La douleur est aussi une expérience personnelle (personne ne la ressent de la même façon). Enfin, la douleur est ‘normale (n’espérez pas ne jamais ressentir la moindre douleur, c’est elle qui vous garde en vie !)
Mais il est possible de désapprendre notre douleur lorsque celle-ci perdure inutilement …
Voici une vidéo courte du Dr Howard Schubiner (un des pionniers en la matière) expliquant la formation de voies neuronales dans la douleur chronique.
Voilà donc comment un TNP peut très bien être le résultat de périodes prolongées de tensions émotionnelles. Notre système nerveux peut se retrouver bloqué en mode ‘alerte rouge ‘ et c’est là que peuvent se manifester des symptômes souvent incapacitants ou douloureux, qui ne sont jamais qu’un mécanisme de protection.
N'est-ce pas déjà rassurant ?
Si ce concept est nouveau pour vous, cela peut vous sembler étrange et simpliste à la fois… Mais les mécanismes complexes impliqués dans le développement de ces troubles sont maintenant connus et reconnus.
Le système nerveux se retrouve bloqué en ‘hyper-vigilance’, comme une alarme incendie déréglée qui se déclencherait sans fumée… Elle peut être désactivée à chaque fois, mais à moins de réparer la faille, elle continuera à dysfonctionner!
Cette approche vous interpelle ? Peut-être êtes-vous prêt à prendre votre douleur ou vos symptômes en main et à choisir d’emprunter ce chemin vers votre guérison ?
Je vous explique comment je peux vous aider dans la section qui suit.